Interview Baxter |
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Pour commencer, peux-tu nous présenter brièvement les membres de Baxter ? On est 4 dans Baxter. Il y a Mat à la guitare et au chant. Il s'occupe aussi de tout ce qui est dessin, pochette ... Goulax à la 2ème grat, il fait partie de Tromatized Youth, Golden District et a fait des remplacements dans Right For Life. Alex à la basse qui lui a fait partie intégrante de R4L. Puis moi, Florent à la batterie et au chant, je joue aussi dans Klone.
C'est un long parcours avec beaucoup de changement de line up. Le groupe est né il y a plus de 10 ans à Bressuire dans les Deux-Sèvres. Le trou du cul du monde mais j'ai l'impression qu'il y a toujours eu un truc magique à Bressuire et principalement autour des locaux de répétitions de la salle Emeraude. On est tombés dedans et on n'en est plus sortis. Comme tous les groupes, on a commencé à enregistrer des démos, à apparaître sur des compiles régionales, des tremplins ... puis les premières parties ont commencé à tomber, Inside Conflict, Human Alert, Die Hunns, Uncommonmenfrommars, Watcha, Dead Pop Club, Hard’ons ... Le premier album "Future is more than a word" est sorti en 2006 après 2 longues années d'enregistrement puisque les prises ont été effectuées dans des lieux différents : au studio Pole Nord à Blois et au Studio des Résistants à Poitiers. La galette sort en autoprod. Il nous a permis de bouger un peu partout en France et de se faire un petit nom. Nous avons changé 3 fois de bassiste et 1 fois de guitariste. C'est le line up actuel qui ira enregistrer le second album au Loko Studio. Il est sorti en mai et nous a déjà permis de jouer avec Ignite, Death Before Dishonor, Burning Heads, le Free Edge Fest. On a aussi fait une tournée européenne avec Nine Eleven.
Les influences sont très diverses. On écoute vraiment
des choses très différentes. On a tous notre héritage musical même si on
essaie comme tous les groupes de digérer tout ça pour faire notre propre
son. Si tu essaies de faire ressortir les influences des mecs de Baxter,
tu trouveras de la pop, du rap, du hardcore, du punk rock, de l'electro,
du métal, du funk, du stoner, du grunge, du jazz ... bref un peu de tout
et je ne vais pas commencer à citer les groupes les plus influents pour
chacun, j'aurais l'impression de coller des étiquettes.
Tout d’abord, on en est super contents. Il sort sur
Oni red Chords, Eternalis et Free Edge Conspiracy. Une fois de plus on
les remercie pour leur investissement et leur confiance !!!
Super expérience, une fois de plus. Qui ne ressort pas plus riche après un petit séjour dans un studio d’enregistrement comme le Loko ? Quelque soit le studio d’ailleurs, tu ressors de la session avec une autre vision de ta zic et de la zic en général. Tu comprends mieux ce qui est important et ce qui ne l’est pas. Avant l’entrée au Loko, on a beaucoup travaillé, écrémé les plans, simplifié les structures. On a même pu parfaire les compos au Tarmac studio, le studio d’Alex. Une petite pré prod qui nous a donné confiance avant d’entamer la quinzaine au Loko. On avait donc une idée très précise sur ce que l’on voulait d’un point de vue musicale. Seb, assisté de Manu, ont effectué un super travail. C’est assez important d’avoir un œil extérieur, frais. Ils ont eu une influence sur les compos elles-mêmes, toujours dans le sens de la simplification. Seb nous a vraiment permis de sortir le meilleur de nous-mêmes. Il a l’expérience que tu n’as pas et c’est vraiment rassurant de bosser avec un mec qui sait exactement ce qu’il fait. D’un autre côté, on n’a pas hésité à lui dire quand il s’engageait dans une voie, concernant le mix, qui ne nous convenait pas. On a voulu profiter de l’énorme dynamique qu’il pouvait faire ressortir mais en restant un maximum honnête vis à vis de nous-mêmes et vis à vis des mecs qui allaient écouter l’album. Pas de chœurs mélodiques dans tous les sens qu’on ne serait pas capable de reproduire sur scène. On a laissé une grande place à la basse, au groove basse/batterie. C’est la base pour nous. Pas de quadruple grat, ni d’effets inutiles. On a essayé de faire quelque chose de relativement naturel, un truc frais. Ca peut paraître une évidence mais quand tu rentres dans un studio comme ça, tu peux vite t’enflammer en jouant la carte de la prod énorme. Il faut simplement savoir ce que l’on veut. Bon, soyons honnêtes, on n’est pas non plus allés au Loko pour avoir un son garage mais on a vraiment essayé de rester nous-mêmes et je crois que globalement, on a réussi.
Avant, chacun composait de son coté, en tous cas pour une bonne partie des compos : moi au piano, Mat et Antoine (notre ancien grateu) à la grat sèche. Depuis l’arrivée de Goulax, on fonctionne différemment. On compose plus en répet directement. Bien sûr, chacun propose des plans (s’il en a en stock) auquel on essaie d’apporter un gros refrain. Les débuts de répet sont parfois une mine d’or. Tu te chauffes pénard et joues tout ce qui te passes par la tête. Il y a souvent un plan qui ressort plus que les autres et que tu pourras réutiliser dans une compo. Tout doit se faire naturellement sinon ça ne marche pas. Si tu commences à te demander comment faire pour assembler 2 plans, ce n’est pas bon signe. Je pense que les choses les plus évidentes sont souvent celles qui sonnent le mieux. On a appris, au fur et à mesure du temps, à ne pas jouer certaines chansons même si elles nous ont demandés du temps. Laisser tomber pour repartir sur une autre base bien plus productrice. Ne pas s’obstiner même si certaines idées sont bonnes. Une fois de plus, ce sont des choses qui peuvent paraître évidentes mais qu’on n’était pas capable de faire il y a 2-3 ans.
C’est moi qui ai écrit la quasi-totalité des textes de l’album. « Laisse-moi rire » a été co-écrite avec Mat et « 68, A French Kid » avec Aurel, un pote. L’inspiration est partout. Mon éducation m’inspire, ma haine de la religion en tant que structure politique m’inspire ..., tout m’inspire. Il y a des périodes où je suis incapable de sortir un mot même si j’ai le thème. Je pense que le déclencheur est le truc viscéral qui à un moment donné te prend et ne te lâche pas et qui te permet de scotcher pendant 3-4 heures sur une feuille. Plus que le thème, je pense que c’est vraiment la manière de l’aborder qui est importante. Comme je disais plus haut, je parle de l’amour, de sexe, de politique, d’amitié ... bref des sujets super communs de la vie de tous les jours. J’essaie juste d’être sincère et de ne pas oublier que ce qui prime, c’est l’esthétique globale. Avant, je tapais des textes comme un discours politique en me disant que le but était de convaincre. Aujourd’hui, je me dis que même une phrase qui n’a pas de réelle signification peut avoir une force terrible si elle est cohérente avec la zic et qu’elle sonne bien. C’est le tout qui aura un sens et non la phrase elle-même. Ca ne veut pas dire que les paroles de Baxter sont abstraites au point qu’elles ont un sens différent selon chacun. Nos idées transparaissent quand même clairement dans nos textes mais elles passent plus par des histoires banales et des choses simples que par de la théorie politique par exemple. Je ne m’interdis rien ; je réussirais peut être un jour à écrire des purs raisonnements théoriques et logiques en chansons ... pour l’instant ce n’est pas le cas. Ce qui compte, c’est que ça sonne, point barre !!
Ca dépend des jours. J’aime beaucoup « laisse-moi rire » aussi. Le chant en français lui donne un truc particulier.
Ouah ! il y en a tellement et ça dépend vraiment des
périodes.
On a 2-3 festoch cet été avec Condkoï, iSP ... On a pas mal tourné dernièrement en Europe avec Nine Eleven. C’était mortel. Actuellement, on prépare la rentrée pour promouvoir l’album.
Heu, je sais pas, trinquer à la Vodka en Pologne avec un mec qui s’est fait tatoué « Drug Free », c’est assez marrant, non ? Le même soir, le mec du bar nous avait laissé les clés pour qu’on puisse dormir. Putain, on a vidé le bar et forcément on a été obligé de rembourser le lendemain matin. Et on pensait passer au travers ...
On prend les choses comme elles viennent, déjà essayer de faire des bons concerts dans des lieux cools avec de bons groupes, l’histoire de jouer l’album le plus possible. On se prend pas trop la tête en fait. On ne fait pas de plan sur la comète.
Tout simplement salut à tous, je pense à un truc. Allez sur you tube, tapez Weckl, Gadd, Colaiuta et admirez le trio. Ca n’a rien à voir avec Baxter mais bon. tchuss
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